Comment traiter l’hyperactivité de l’enfant ?

L’hyperactivité chez l’enfant est appelé TDAH ou trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité car le mot hyperactivité, seul, est relié à de nombreuses idées reçues. Il s’agit d’un trouble neuro-développement chronique qui peut se caractérisé par des comportements anormaux chez l’enfant. Heureusement, l’hyperactivité peut être prise en charge avec des méthodes adaptées aux enfants concernés.

Comprendre le TDAH

Le TDAH est un trouble complexe, voilà pourquoi il est sujet à de nombreuses idées reçues. La prévalence de ce trouble est d’environ 3.5% en France d’après une étude mais on a pu prélever que la majorité des enfants atteints sont inattentifs. Certains sont hyperactifs-impulsifs et d’autres combinent l’inattention et l’hyperactivité accompagnée d’impulsivité Parmi les enfants scolarisés actuellement en France, environ 5% sont atteints de TDAH. Le TDAH touche plus les garçons que les filles en général. Il combine différents symptômes dont les plus importants sont le déficit de l’attention, l’impulsivité et l’hyperactivité motrice. L’intensité de ces symptômes change en fonction de chaque individu. On relève d’autres symptômes comme le trouble de la perception et de la conceptualisation, le déficit de langage et de la coordination. Le TDAH peut aussi impacter sur la mémoire de l’enfant et se trouver à l’origine des dyspraxies.
De nos jours, peu de parents savent que leur enfant est hyperactif, certains ne remarquent même pas qu’il est agité. On confond souvent la bougeotte et la turbulence avec l’hyperactivité chez l’enfant alors que ce n’est pas du tout le cas. Certains affirment que ce trouble est récent mais non, il a toujours existé. L’agitation ne doit pas être inquiétante sauf si les symptômes sont de plus en plus handicapants et affectent la vie de l’enfant : échec scolaire, problème dans sa vie sociale, etc. Le plus souvent, le TDAH est détecté vers l’âge de 12 ans grâce à différents comportements de l’enfant. Mais quelles peuvent être les causes de ce trouble ? Parmi les causes, on retrouve notamment l’hérédité, un dysfonctionnement du cerveau, problème de stockage de fer, etc.

Repérer et traiter le TDAH

Pour traiter le TDAH, il faut déjà le détecter. La plupart du temps, on repère le trouble chez l’enfant à travers sa vie scolaire. Il a, en général, des problèmes d’apprentissage et cela se traduit souvent par un échec scolaire. L’enfant présente une instabilité psychomotrice : il a un comportement hyperactif non intentionnel et sans objectif précis. Cela représente un obstacle pour l’attention et la concentration. De ce fait, il n’est pas capable de réaliser des travaux structurés, ceux qui sont proposés par le professeur aux autres élèves. Avec une telle agitation, il ne peut se tenir tranquille sur une chaise, son attention est toujours interrompue. Néanmoins, ce déficit d’attention est sélectif puisqu’il peut très bien se concentrer sur des choses qu’il apprécie comme regarder la télé, jouer aux jeux vidéo ou manipuler son jouet préféré. Outre l’instabilité psychomotrice, l’enfant atteint de TDAH a un trouble du langage, il a des difficultés à terminer une phrase. Cela peut arriver malgré le manque de concentration ou bien l’oubli. Il convient de préciser que l’enfant est très impulsif et agit souvent sans réfléchir. D’ailleurs, il présente une mauvaise coordination des mouvements : réaliser deux actions simultanément lui est impossible. A cela s’ajoute des troubles de latéralité et d’autres incapacités comme s’habiller tout seul ou mettre correctement les chaussures. Bref, un enfant souffrant de TDAH souffre dans la vie sociale, il a du mal à s’intégrer et de communiquer avec son entourage. Son manque de concentration le bloque et rend difficile tout apprentissage (lecture, écriture, etc.).

Pour bien traiter ces troubles, il faut les diagnostiquer plus tôt car il faut que l’enfant soit pris en charge dès son plus jeune âge. Les parents doivent l’emmener chez le pédiatre et ils doivent subir un interrogatoire. Lorsque le TDAH est confirmé, le pédiatre leur suggère un spécialiste qui peut être un neurologue ou un neuropédiatre. L’intervention d’un psychiatre ou d’un pédopsychiatre est aussi adaptée. Le traitement repose généralement sur la thérapie : il combine médicaments et psychothérapie. Par ailleurs, un enfant souffrant de ce trouble a besoin du soutien de son entourage mais surtout de son professeur, sinon il souffrira encore plus et s’enfermera sur lui-même.